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Comparaison de trois systèmes de toilettes

par France Boyer

Comparatif Toilettes sèches, toilettes à séparation et toilettes à eau

Il existe de nombreux systèmes de toilettes à travers le monde. Ces derniers diffèrent selon la manière dont on évacue les excréments et comment ils sont traités. Dans cet article, nous avons choisi de comparer trois types de toilettes : les toilettes sèches, les toilettes à séparation et les toilettes à eau.

Comparatif 3 systèmes de toilette

Pourquoi faire compliquer lorsque l’on peut faire simple et économique ?

Les toilettes sèches

Tout d’abord, ces toilettes peuvent être installées partout puisqu’elles ne nécessitent aucun raccordement (eau, évacuation, électricité).

Généralement, on trouve ces toilettes sèches sous forme de caisson en bois et les matières sont réceptionnées dans un seau qu’il faudra vider dans le composteur. Il est donc important de disposer d’un espace de compostage au jardin ou tout autre endroit dédié à composter ces matières.

Les toilettes sèches à litière bio-maîtrisée fonctionnent avec des copeaux de bois (ou tout autre matière végétale sèche) que l’on ajoutera dans le seau après chaque passage aux toilettes afin d’équilibrer le compost et de stopper les odeurs.
La durée du cycle de compostage de ces toilettes est de 2 ans. C’est le temps nécessaire pour assainir le compost et éliminer tous les agents pathogènes.
Il sera ainsi possible d’utiliser ce terreau pour fertiliser la terre et toutes les plantes de votre jardin.
Avec les toilettes sèches à litière bio-maîtrisée, le cycle est donc complet.
Tout retourne à la terre sans intrants ni autre énergie que le cycle de la vie !

Les toilettes sèches à séparation

Comme son nom l’indique, le principe des toilettes à séparation est donc de séparer les urines des matières fécales afin de les utiliser séparément ou pas !
En effet, il existe différentes pratiques de séparation.

On retrouve grosso modo une toilette sous le même aspect que les toilettes sèches, ce n’est qu’à l’intérieur que tout change. La plupart des systèmes à séparation obligent l’utilisateur à être assis, car les urines sont collectées sur la partie avant de la toilette. Pour le reste des commissions, elles seront réceptionnées dans un seau dans la partie arrière ou directement dans une chambre de compostage.
Les matières fécales seront compostées de la même manière que les toilettes sèches, et les urines seront utilisées comme fertilisant au jardin à condition de les diluer avec de l’eau et de les épandre sur une surface suffisamment importante afin de ne pas « brûler » les plantes.

Les urines peuvent être aussi remises dans le composteur pour un meilleur équilibre (le rapport carbone/azote.) ou conduites dans le réseau du tout à l’égout ce qui a peu d’intérêt, écologiquement parlant.
Du bricolage maison au modèle perfectionné, plusieurs modèles existent avec plus ou moins de complexité, d’ingéniosité et de technicité.

Les toilettes à eau

Ce type de toilette est le plus répandu dans notre société occidentale.
Pour faire disparaître toutes traces de nos déjections, on a cru bon d’utiliser de l’eau pour les acheminer dans des centres de traitements ultra-perfectionnés (enfin pas toutes quand même …) afin de les traiter, filtrer, décanter…, pour essayer de retrouver une eau à peu près propre pour la rejeter dans les rivières et la pomper à nouveau pour la re-traiter afin qu’elle revienne au robinet ou dans la chasse d’eau… Pioufff ! Quel parcours, juste pour une petite crotte !

Entre l’installation dans nos habitats et les raccordements sous-terrains que nous ne soupçonnons pas, l’énergie (traitement chimique, électrique…) déployée est immense.

Surtout qu’au final, les boues récupérées via cet « assainissement » vont être soit incinérées soit épandues sur les champs alors qu’elles n’auront pas eu le temps de se composter.

Cette pratique énergivore à grande vitesse ne permet pas de valoriser comme il se doit cette matière tant fertilisante.

Conclusion

Ce petit comparatif démontre la simplicité ou la complexité de la gestion de nos déjections.
À l’heure actuelle, on nous alarme sur un monde qui part à la dérive, alors pourquoi ne pas rebattre les cartes, changer nos habitudes et se poser quelques questions simples au sujet de l’assainissement de nos excrétas et de leur valorisation.
Réduire ou stopper notre consommation en eau pour les toilettes et créer du terreau fertile pour nos terres ne coulent-ils pas de source !

Certes, il en faut pour tous les goûts, mais à quel prix ? !

Des idées reçues sur les toilettes sèches ?

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